1 Marc Chagall, Notes manuscrites en français pour un texte inédit relatif à l’exposition à la galerie Maeght d’avril à mai 1950, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-3A-0007-004. Ce texte semble avoir été utilisé a posteriori pour le catalogue de l’exposition « Ceramics, Vence, September 1952 », Sculpture, Ceramics, Etchings for the Fables of La Fontaine, Curt Valentin Gallery, New York, 18 novembre – 13 décembre 1952 et différents entretiens avec Georges Charbonnier.
2 Marc Chagall, « Mémoires », in Marc Chagall, Rétrospective 1908-1985, Milan, Bruxelles, Fonds Mercator, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 2015, p. 28.
3 Ibid., p. 30.
4 Henri Matisse s’installe dès 1919 à Nice, où il peindra la plus grande partie de son œuvre dans plusieurs ateliers (hôtel Beau Rivage, appartement du quai des États-Unis, villa du Mont-Boron, hôtel de la Méditerranée, appartement du cours Saleya, Regina). Pendant l’Occupation, il s’installe à la villa Le Rêve à Vence. Pablo Picasso, après plusieurs séjours dans la région, s’établit à Antibes en 1946 puis à Vallauris en 1947.
5 À ce sujet, voir https://www.marcchagall.com/fr/les-sculptures-de-marc-chagall
6 Gaston Bachelard, « La lumière des origines », Derrière le miroir, n° 44-45, Paris, Maeght Éditeur, n.p.
7 Voir à ce sujet Quitterie Touzet du Vigier, L'atelier Madoura à Vallauris : https://www.marcchagall.com/fr/latelier-madoura-vallauris
8 Lettre de Marc Chagall à Ida Chagall, printemps-été 1948, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-2A-0103-051. Cette lettre semble faire référence au premier numéro de Cahiers d’art de l’année 1948, dédié aux céramiques de Pablo Picasso et présentant ses créations récentes. Une lettre d’Ida Chagall à Marc Chagall évoque un déjeuner partagé entre Ida Chagall et Pablo Picasso à Vallauris en 1948, témoignant de l’intérêt de la fille de Marc Chagall pour la création céramique de l’artiste et son développement dans la cité potière. Cf. Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-2A-0163-046.
9 Voir à ce sujet les sifflets produits dans les régions de Dymkovo, Filimonovo, Skopine et Vyrkovo. Ces sites de production ne sont pas exhaustifs et sont donnés à titre d’exemple. Voir à ce sujet la page des collections du MuCEM à Marseille qui recense davantage de lieux de production : https://mucem-sifflets-terre-cuite.fr/collection/chapeau.php?pays=russie&title=Russie.
10 Jean Dagron, « Revenant de Grèce et d’Italie, Marc Chagall nous confie ses impressions de voyage et ses projets », Nice-Matin, 30 octobre 1952.
11 Voir à ce sujet Sofiya Glukhova : https://www.marcchagall.com/fr/la-terre-des-beautes-promises-les-peintres-et-les-sculpteurs-ceramistes-dans-le-sud-de-la-france-dans-les-annees-1950
12Op. cit. Marc Chagall, 2015, p. 32.
13 Fernando Pessoa, Le Livre de l’intranquillité, cité par Tatiana Trouvé, in Récits, rêves et autres histoires, Paris, Beaux-Arts de Paris, 2023, p. 12.
14 Lettre de Virginia Haggard à Adele et Joseph Opatoshu, 26 mai 1950, in Benjamin Harshav, Marc Chagall and His Times, A Documentary Narrative, Stanford University Press, 2004, p. 706.
15 La création céramique, dans l’œuvre de Marc Chagall, est discontinue. Elle intervient par cycles, en parallèle de la création picturale et sculptée, l’artiste venant travailler à Vallauris, à l’atelier Madoura, sur plusieurs pièces en même temps. Des semaines peuvent séparer la réalisation des formes et l’apposition des décors, puis la cuisson des pièces. Dans certains cas, les pièces cuites sont apportées directement à Vence, dans son atelier, pour qu’il les décore sur place. Cf. Entretien avec Alain Ramié, mars 2024.
16 À ce jour, 350 céramiques ont été référencées dans le catalogue raisonné : https://www.marcchagall.com/fr/catalogue-raisonne/recherche/categorie/ceramiques
17 Franz Meyer, Marc Chagall, Paris, Flammarion, 1964.
18 Voir Ambre Gauthier, « De la peinture aux céramiques : perméabilité des techniques et influences croisées suivant les “zigzags et les courbes de l’esprit” » : https://www.marcchagall.com/fr/de-la-peinture-aux-ceramiques-permeabilite-des-techniques-et-influences-croisees-suivant-les-zigzags-et-les-courbes-de-lesprit
19 Tapuscrit, Notes de Chagall pour la radio ou la télévision, 31 août 1955, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-3A-0004-025.
20 Cécile Coulon, La Langue des choses cachées, Paris, L’Iconoclaste, 2024.
21 Ibid., p. 9.
22 Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu, Paris, Gallimard, 1938.
23 Charles Sorlier, Chagall, Céramiques, Sculptures, Monaco, Éd. André Sauret, 1972, p. 17.
24 Marc Chagall cité dans Marc Chagall (cat. exp., Paris, Palais du Louvre, Pavillon de Marsan, Musée des Arts décoratifs, juin-septembre 1959), Paris, Musée des Arts décoratifs, 1959, p. 448.
25 Marc Chagall considère, depuis son arrivée à Paris en 1911, que la France est le pays des droits de l’homme, de l’égalité et de la liberté. Des arrestations et la procédure de dénaturalisation dont il fait l’objet en 1940 lui font entrevoir une tout autre réalité pour les juifs et les immigrés. Naturalisé français en 1937 après deux refus de l’administration, la procédure de dénaturalisation lancée à son encontre statue en octobre 1940 : « Israélite russe, naturalisation sans intérêt national », et aboutissant au retrait de sa nationalité le 29 mai 1943. Voir à ce sujet Commission de révision des naturalisations, 10 octobre 1940, Paris, Archives nationales.
26 Op. cit. AMIC-3A-0007-004.
27 https://www.marcchagall.com/fr/catalogue-raisonne/recherche/categorie/ceramiques
28 Marc Chagall, « Seul est mien » (1949-50), in Poèmes, Genève, Gérald Cramer éditeur, 1968, p. 129-130.
29 Op. cit., AMIC-3A-0007-004.
30 Abdul Kader El-Janabi, Horizon vertical, Arles, Actes Sud, 1998, p. 71. Sur cette thématique, voir aussi, du même auteur, Le Désir libertaire. Le surréalisme arabe à Paris, 1973-1975, Toulouse, L’Asymétrie, 2018.
31 Elizabeth R. Baer, « Les origines du Golem », in Golem ! Avatars d’une légende d’argile, sous la direction d’Ada Ackerman, Paris, Musée d’art et d’histoire du judaïsme, Hazan, 2017, p. 36-37.
32 Ibid., p. 38.
33 Op. cit. Meyer, 1964.
34 Ernst Kris et Otto Kurz, L’Image de l’artiste, Paris, Rivages, 1987.
35 Entretien avec Tobi Kahn, 21 avril 2015, cité dans « Artistes faiseurs de Golems, artistes faits Golems », in Golem ! Avatars d’une légende d’argile, op. cit., p. 87.
36 La Légende du Golem est une source d’inspiration intarissable pour les artistes des XIXe et XXe siècles. Elle permet, par ses variantes narratives, de traiter les thèmes de la création mystique, de l’inspiration créatrice, de la libération et de la destruction. Parmi ces artistes, Maryan, Ronald Brooks Kitaj, Christian Boltanski et Gérard Garouste. Niki de Saint Phalle crée un Golem pour le parc Rabinovitch en 1971 à Jérusalem, dont les formes et la plasticité ne sont pas étrangères aux « vases-sculptures » de Chagall.
37 Marc Chagall reçoit une proposition de Naoum Zemach, directeur du théâtre Habima à Moscou, le 13 février 1924, pour réaliser les décors et costumes de l’adaptation du Golem de Leivick (1921). Cf. Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-2A-0119-046. Le projet, pour des raisons inconnues, ne semble pas avoir abouti. Un autre projet, initié à New York par Saul Colin, président de l’école Senior Dramatic Workshop, voit le jour en 1958. Marc Chagall est de nouveau contacté pour y travailler. Cf. Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-2A-0080-063.
38 350 pièces répertoriées à ce jour et en l’état des recherches.
39 Voir à ce sujet l’article de Quitterie Touzet du Vigier https://www.marcchagall.com/fr/marc-chagall-et-les-ateliers-de-ceramique-du-sud-de-la-france
40 Cf. Entretien avec Alain Ramié, mars 2024. Dans les années 1950, Alain Ramié se souvient de Marc Chagall travaillant à la fois à l’atelier Madoura et à la Poterie des Remparts, ainsi que des allers-retours entre Vallauris et Vence.
41 La Poterie des Remparts est référencée comme premier lieu de production par Sylvie Forestier in Sylvie Forestier et Meret Meyer, Les Céramiques de Chagall, Paris, Albin Michel, 1990.
Dans une lettre adressée à Ida Chagall en 1949, Virginia Haggard fait également référence à une assiette de la « Poterie d’Antibes », Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-2A-0178-118.
42 Cf. Gisèle d’Assailly, « Visite à Chagall », Le Figaro littéraire, samedi 1er mars 1952 : « Il a “cuit” dans le four de la Poterie des Remparts d’Antibes, chez Jeanne Bonnaud et Ramel, qui m’ont raconté qu’un jour Chagall a désiré faire des fleurs. »
43 L’Intransigeant, 8 février 1948, p. 3 : « Un peu plus loin, à la Poterie des Remparts, Serge Ramel, peintre toujours insatisfait, rêve aux toiles qu’il peindra un jour, en tournant de précieuses céramiques. » Serge Ramel officiera plus tard à la Poterie du Peyra à Vence.
44 Op. cit. AMIC-2A-0178-118. Suzanne Ribemont est citée par Virginia Haggard dans le cadre de la poterie d’Antibes, sans que l’on sache quelle fut son implication ni le rôle joué dans la création céramique de Marc Chagall.
45 Des factures inventoriées dans les Archives Marc et Ida Chagall attestent de cette collaboration (AMIC-4A-0008-003) en mettant en lumière la difficulté d’identifier les pièces par l’utilisation de titres descriptifs peu précis et des indications pour le moins sommaires (« vase rose » ; « vase bleu »).
46 Le terme de « peinture-céramique » est utilisé par Charles Estienne, in « Le mur des Fables », Derrière le miroir, n° 44-45, mars-avril 1952, p. 6.
47 Ces deux projets d’illustration, initiés par Ambroise Vollard en 1926 et 1928, ne verront pas le jour du vivant du marchand, qui décède en 1939. L’éditeur Tériade en reprend l’édition en 1950.
48 M. Serge Ramel, Poterie du Peyra, Vence » est mentionné dans la revue Derrière le miroir, n° 44-45, mars-avril 1952, n.p. Il est toutefois envisageable que Marc Chagall ait commencé à travailler avec Serge Ramel en 1951.
49 Ce soir, 20 août 1952, p. 1-4. Les céramiques réalisées à l’atelier Lebasque furent détruites dans un incendie.
50 Lettre de paiement à A. R. Roux, L’Esmaillerie, Juan-les-Pins, 8 février 1954, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-1A-0003-085 ; Facture de l’atelier Art et feu céramiques et faïences d’Art A. & R. Roux, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-4A-0008-005.
51 Quatre pièces en terre blanche décorées aux oxydes sur émail portent le tampon « Marius Giuge » au revers.
52 Sylvie Forestier et Meret Meyer, Les Céramiques de Chagall, Paris, Albin Michel, 1990, p. 22.
53 Cf. Lettre de L. Chomat (Marseille), 27 février 1956, présentant un devis pour la construction d’un four électrique à céramiques, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-4A-0008-002.
54 Roland Brice (1911-1989), céramiste, a travaillé avec Fernand Léger sur ses bas-reliefs en céramique à Biot. À ce jour, aucune archive n’a mis en évidence une collaboration entre Marc Chagall et Roland Brice, mais celle-ci n’est pas à exclure.
55 Op. cit. Ramié, 2024. Des pièces ayant subi une première cuisson à Madoura étaient apportées à Chagall dans son atelier à Vence pour qu’il puisse les décorer. Il travaillait donc sur plusieurs pièces simultanément, qui étaient peintes puis rapportées à Vallauris pour bénéficier d’une seconde cuisson dans les fours de Madoura.
56 Supra p. 12.
57 Lettre de Robert Picault à Jean Derval, 20 décembre 1945, Vallauris, la ville atelier, 1938-1962, une aventure céramique, Milan, Silvana Editoriale, 2021, p. 184 : « Voici une semaine que je suis dans ce paradis […] Le pays est splendide. »
58 Les collines autour de Vallauris regorgent de terre réfractaire, matière première ayant permis aux ateliers de céramique de se développer dès le début du XXe siècle.
59 Claire Loiseau, « Picasso-Vallauris, L’histoire d’une rencontre », in Picasso, Les années Vallauris, RMN, 2018, p. 17. Entre 1904 et 1914, on dénombre 40 usines de poteries dans la ville, employant 2 000 personnes. En 1940, seules 10 % des poteries sont encore en activité.
60 Lettre de Robert Picault à Roger Capron, op. cit., p. 184.
61 Robert Picault (1919-2000), céramiste mais aussi designer et photographe, s’installe à Vallauris dès 1945 et participe activement au renouveau artistique et économique de la ville. Il fonde en 1946 l’atelier Callis avec Roger Capron, rejoint plus tard par Jean Derval. Il organise avec Suzanne Ramié et Roger Capron la première exposition au Nérolium de Vallauris.
62 Pierre Staudenmeyer, « Les “ezistentialisses” de Vallauris », Roger Capron, Céramiste, Paris, Norma éditions, 2023, p. 32.
63 L’atelier Callis est fondé en 1946 par Robert Picault et Roger Capron, rejoints par Jean Derval. Les céramiques produites sont des pièces uniques aux glaçures épaisses, décorées par des motifs floraux et des arabesques.
64 Voir à ce sujet Quitterie du Vigier, L'atelier Madoura à Vallauris : https://www.marcchagall.com/fr/latelier-madoura-vallauris
65 L’atelier du Tapis Vert est fondé par Claire et René Batigne en 1950, permettant à de nombreux artistes de venir y travailler, parmi lesquels Anton Prinner.
66 Témoignage écrit de Robert Picault, conservé dans les Archives du musée Magnelli, Vallauris, 17 mai 1994, Vallauris, la ville atelier, 1938-1962, une aventure céramique, op. cit., p. 189.
67 Plusieurs séries de photographies prises par Edward Quinn dès 1951 montrent l’implication de Pablo Picasso dans la vie locale vallaurienne et son rayonnement.
68 Aucune archive ou photographie ne permet à ce jour de montrer l’implication de Marc Chagall dans la vie locale de Vallauris. Il participe néanmoins à l’exposition Céramiques des grands maîtres contemporains, organisée au Nérolium à Vallauris du 26 juillet au 14 septembre 1952, aux côtés de Picasso, Cocteau, Dufy, Derain, Matisse et d’autres artistes.
69 À ce jour, 167 pièces ont été inventoriées comme produites à Madoura. Toutes les pièces créées à Madoura ne portent pas l’estampille de l’atelier au verso, ce qui en rend difficile l’identification.
70 https://www.marcchagall.com/fr/catalogue-raisonne/ceramique/service-de-mariage-dida-chagall-soupiere-maries-au-coq-fleuri-1951
71 Voir Ambre Gauthier, « Suzanne Ramié, à l’épreuve du feu » https://www.marcchagall.com/fr/suzanne-ramie-lepreuve-du-feu
72 Voir Quitterie du Vigier, L'atelier Madoura à Vallauris : https://www.marcchagall.com/fr/latelier-madoura-vallauris
73 Op. cit. Marc Chagall, 2015, p. 40.
74 Lettre de Virginia Haggard à Ida Chagall, 14 octobre 1951, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-2A-0300-012.
75 Ibid.
76 Ibid.
77 Outre la réalisation de La Traversée de la mer Rouge pour le baptistère de Notre-Dame-de-Toute-Grâce à Assy (1956), Marc Chagall est approché pour réaliser de grandes plaques de céramiques pour la création d’une rue Marc-Chagall dans la ville portugaise de Caramulo, connue pour sa tradition de céramiques et son musée abritant une collection importante de céramiques, dont une pièce de Marc Chagall, Léda et le Cygne (1950). Cf. Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-2A-0142-098. Le projet ne semble pas avoir abouti.
78 Cf. Facture pour moulage-modelage de Loris Cerulli, 31 août 1956, Vallauris, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-4A-0008-020.
79 Entretien avec Alain Ramié, Nice, octobre 2022. La correspondance de Victor Brauner mentionne la présence de Picasso à l’atelier Madoura, avec qui il travaille côte à côte, mais pas celle de Marc Chagall. Cf. Fonds Victor Brauner, BRAU 1-144, Bibliothèque Kandinsky, Paris.
80 Céline Graziani, « Pablo Picasso et Suzanne Ramié, Dialogues céramiques », in Pablo Picasso et Suzanne Ramié, Dialogues avec la céramique, Milan, Silvana Editoriale, 2022, p 12.
81 Op. cit. Alain Ramié, 2022. Il existe néanmoins une série de photographies prises en 1948 où les deux artistes posent ensemble à Madoura avec leurs créations. Une série de photographies prises par Izis en 1962 montre Marc Chagall travaillant à l’atelier en présence de pièces de Picasso en train de sécher.
82 Op. cit. Alain Ramié, 2022 et 2024.
83 Lettre de Marc Chagall à André Susse du 1er octobre 1956, Archives Marc et Ida Chagall, Paris, AMIC-4A-0008-021.
84 Hormis le Service de mariage (1952), les plats, assiettes, cruches et tasses faits par Marc Chagall en céramique n’auront pas de réelle fonction utilitaire. Ces céramiques dites « céramiques d’artistes » seront collectionnées pour leur beauté et leur rareté, parfois mises au mur comme des tableaux.
85 Op. cit. Alain Ramié, mars 2024. Marc Chagall était très soucieux des couleurs des émaux après cuisson. Le rôle des artisans de Madoura était également de permettre cette traduction en expliquant à Chagall le rendu précis de chaque oxyde, à l’aide notamment des tablettes de couleurs, présentes dans les collections du Musée national Marc Chagall.
86 Ibid.
87 Op. cit., AMIC-3A-0007-004.
88 Bernard Sève, Les Matériaux de l’art, Paris, Seuil, 2023, p. 127-128.
89 Cette approche de la céramique trouve des échos dans le wabi-sabi, concept esthétique japonais privilégiant la recherche des formes naturelles dans leur simplicité et leur imperfection. En céramique, il s’illustre par la présence d’une matière brute, laissant la part belle aux aspérités et aux craquelures, parfois embellies par la technique du kintsugi, consistant à souligner la beauté des craquelures et des failles par l’ajout d’or plutôt que de les masquer.
90 Marc Chagall, « Ceramics, Vence, September 1952 », op. cit. : « These few pieces, these few samples of ceramics are a sort of forestate : the result of my life in the South of France, where one feels so strongly the significance of this craft. The very earth on which I walk is so luminous. It looks at me tenderly, as if it were calling me. I have wanted to use this earth like the old artisans, and to avoid accidental decoration by staying within the limits of ceramics, breathing into it the echo of an art which is near, and at the same time distant »